mercredi 25 novembre 2009

La Cité Sainte de Kerridwen


Kaer Sidhi, la Cité Sainte où personne n'est affligé de malaise ou de vieillesse et aux bords de laquelle sont les flots de l'océan. Une fontaine fructifiante y coule, dont la liqueur est plus douce que blanc vin… :

- la ville sacrée sur le neuvième flot,

- la citadelle aux quatre enceintes, entourée de trois cercle de feu,

- la citadelle des hommes parfaits,

- la citadelle des assemblées royales,

- la citadelle obscure,

- la citadelle sur la pente,

- la citadelle des hauteurs…

- la cour de Don,

- La cité d'Arianrod (du cercle d'Argent).

 Cf. L'isle

Cette cité mythique évoque Vindomagos, l'Isle blanche tournoyant au cœur du vivant, demeure de Lug et de sa compagne (Cf. La Pierre Rouge…) qui y reçurent le futur roi Conn aux cent batailles :

“L’Île Blanche [1], l’Avalon mystique…, résidence tangible de… l’Instructeur de la Terre dans son présent cycle…

Hier, aujourd’hui, demain, la Grande Source a pris, prend et prendra soin de séparer les quatre éléments premiers, laissant s’enfuir hors d’elle un peu de leur union afin de mettre au monde une extraordinaire écume, un bouillonnement incandescent. Cette écume, fuyante, imparfaite, légère comme l’oiseau, pesante comme le plomb et belle comme un mercure engendre un monde suspendu à la surface des eaux éternelles. C’est un monde qui invariablement tourne et suit la ronde des énergies cosmiques, c’est l’île tournoyante… Étrange vaisseau sans capitaine qu’il convient de découvrir et de maîtriser. Le chevalier du Graal y découvre son flambeau : l’épée sacrée que d’un geste il extirpera de sa gangue.”

Une forteresse royale avec un arbre d’or devant la porte [2] :

“ Ils étaient là et ils virent un grand nuage autour d'eux, si bien qu'ils ne savaient plus où ils allaient tant était grande l'obscurité qui était survenue [3]. Là-dessus un cavalier leur jeta trois coups de lance et le dernier qu'il lança vint bien plus vite que le premier. “C'est une blessure de roi, en vérité, dit le druide, quel que soit celui qui a frappé Conn à Tara.” Le cavalier cessa alors de jeter des coups de lance, vint vers eux, souhaita la bienvenue à Conn et l'emmena à sa maison.

Ils s'avancèrent et entrèrent dans une belle plaine. Ils y virent une forteresse royale avec un arbre d'or devant la porte [4], et ils virent une belle maison avec un toit de bronze blanc ; elle avait trente pieds de long.

Ils entrèrent dans la maison et ils y virent une belle jeune fille avec un diadème d'or sur la tête. Un chaudron d'argent avec des anses d'or à côté d'elle et il était plein de cervoise rouge avec, à côté, un vase d'or. La jeune fille avait une coupe d'or aux lèvres. Ils virent le champion lui-même dans la maison, devant eux, sur le siège royal. On n'aurait pas trouvé à Tara d'homme qui le dépassât pour la taille, pour l'amabilité, pour la beauté de sa forme et la nature étrange de son visage.

Il leur parla et leur dit : “Je ne suis pas un champion en vérité et je te révèle quelque chose de mon mystère et de ma gloire : c'est après la mort que je suis venu, et je suis de la race d'Adam. Voici mon nom : Lug, fils d'Ethlenn, fils de Tigernmas. Je suis venu pour te révéler le destin de ta propre souveraineté et de chaque souveraineté qui sera à Tara.” La jeune fille qui était dans la maison avant eux était la souveraineté éternelle d'Irlande. C'est la jeune fille qui donna les deux choses à Conn, à savoir une côte de boeuf et une côte de porc. La côte de boeuf avait quatre-vingts pieds. Il y avait huit pieds entre le point le plus élevé et la terre. Quand la jeune fille vint à la distribution, elle leur dit : " A qui sera donnée cette coupe ? " Le champion répondit que serait nommée chaque souverai neté, depuis Conn jusqu'à l'éternité. Ils sortirent de l'ombre du champion et ne virent plus la forteresse royale ni la maison. On avait laissé à Conn le vase d’or et la coupe. C’est de ceci que viennent le Rêve du Champion, les aventures et le voyage de Conn…”



[2] Extrait de « Les fêtes celtiques » de Françoise Le Roux et Christian-J. Guyonvarc’h – Ed. Ouest-France.

[3] “…Un paysage d’une incroyable splendeur émerge de la lumière, petit à petit, parcelle par parcelle tel un puzzle féerique composé de mille pailettes chatoyantes. Une langue de terre et de végétation au milieu d’une étendue d’eau… une exhubérance de plantes au cœur d’une onde frissonnante et irisée. Quelques arbres, des pierres, le jeu des vagues… Paix et Beauté !…” (Extraits de « Le voyage à Shamballa » de A & D Meurois Givaudan)

[4] “…A l’orée d’un bois, un arbre immense surgit du sol, droit comme un jet de lumière ; image d’un génial élan créateur, il déploie ses ramures et déroule alentours un impressionnant réseau de racines noueuses. Ses lourdes branches qui descendent en épaisses masses feuillues paraissent tenir un discours… A moins que ce ne soit un chant car on distingue un rythme en elles. (Extraits de « Le voyage à Shamballa » de A & D Meurois Givaudan)

Son feuillage est magnifique, et l’on peut voir le dessin de chaque feuille, vert et doré autour. Une sorte d'éclair ou de tige d'or apparaît du haut en bas et du bas en haut, traversant l'arbre et se fichant dans la terre. C'est un rayon de soleil qui relie le Ciel à la Terre…” (Rêve / vision…).


Kerridwen


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