jeudi 22 décembre 2011

Sous le signe de la Grande Ourse Blanche


Alors qu'au cœur de la Nuit hivernale nous sommes invités par la Grande Ourse Blanche* au Repos, afin de mieux nous enraciner à notre point fixe (Cf. L'Arbre Cosmique), depuis la Grotte du Cœur nous célébrons Alban Arthran : la Lumière de l'Ours !

* En breton le même mot gwenn signifie : blanc, béni, pur, sacré, heureux, lumineux…



Ours...

Invite-moi dans cette caverne
Où tes sages réponses
S'imprègnent dans le silence.

L'Ours Totem de l'introspection chez les amérindiens

L'ours noir, divinité des montagnes est assimilé à la lune, car comme elle, il disparaît (en hiver) pour réapparaître (au printemps). Il est l'oreille de la terre, il entend tout et n'oublie rien, conservant en lui tout ce qui se passe. Yu le Grand prendra sa forme pour parvenir à calmer les eaux. L'ours est ainsi devenu organisateur du monde et architecte cosmique. Il figure sur terre la constellation de la Grande Ourse. Composée de sept étoiles, la Grande Ourse est le centre, le pivot tournant autour du noyau céleste. Des filets de la constellation boréale, l'Étoile Polaire est le faîte du ciel. C'est là que demeure le Tai Yi (le Un suprême, Le Germe suprême).

La danse de Yu imitant le pas de l'ours pénètre l'homme qui atteint alors l'axe du monde, le point parfait entre le ciel et la terre séparés. Dans le Huainan Zi, il nous est dit que la "nature" de l'homme est "son" Étoile Polaire ; elle se (re)trouve par le retour sur soi-même, vers la source causale. Faire retour à la source, à l'origine est l'indispensable permutation que tout être vivant se doit de vivre (Cf. Le Saumon de la Sagesse).

Ainsi, les héros mythiques, connaissant les métamorphoses, se transforment selon leur tâche à accomplir ; en endossant une nouvelle forme, ils deviennent mutants et peuvent pénétrer le cœur des choses. Aller au delà de la condition humaine qui est limitée (Hexagrame n°60 La Limitation) pour faire naître sa face véritable (Hexagrame n°61 La Vérité Intérieure).

Yi-King: le classique de la simplicité
Par Sylvie Verbois


C'est le temps de la Treizième Lune

Celle de la Transformation et du Re-Nouveau !

Peut-être est-ce la Lune du Gui

En effet la Lune règne sur les éléments aquatiques, c’est elle qui règle les marées et les menstruations des femmes. Le Gui porte sa signature.

Selon PLINE : « La cueillette du Gui avait lieu le 6ème jour de la Lune, jour choisi parce que la Lune est déjà dans toute sa force sans être à mi-cours ».

En comptant 28 jours par lunaison et 13 lunes, nous arrivons à 364 jours et un jour hors du temps (Cf. Un calendrier lunaire païen) !

Les cycles lunaires, d'une durée de 18,6 ans (Saros), étaient les "pierres angulaires" du calendrier celtique (Cf. Le disque de Nebra, ainsi que les mois embolismiques). Notons au passage que 33 mois solaires ≠ 34 mois lunaires (1004 jours).

Dans le calendrier juif, les mois sont basés sur la lune et ont 29 ou 30 jours. les années comptent 12 ou 13 lunes et tous les 19 ans le début des lunaisons reviennent approximativement aux mêmes dates de l'année solaire. Cette période de 19 ans (235 lunaisons) s'appelle le "cycle de Méton".

C'est le moment d'évoquer le temps des Ours, des Lunes, des Menstruations (ce mot vient du latin mensis « mois » et est proche du grec mene, la lune).

C'est également l'occasion d'évoquer l'œuvre de Jamie Sams (chamane, d'origine Cherokee et Seneca, membre de la Hutte d'Enseignement de Clan du Loup) qui après nous avoir offert avec David Carson : Les Cartes Médecine - Découvrir son animal-totem,


puis une suite de 364 petits textes quotidiens, chacun correspondant à une journée des cycles de la lune : Au cœur de la sagesse amérindienne,


s'offre aujourd'hui à nous sous la forme simple de contes. Chaque conte présente l'histoire d'une mère originelle, illustrant les aspects de la féminité dont elle est porteuse : Les 13 mères originelles (traduit de l'anglais par mon amie Anne DELMAS) !


Voir également
:

ainsi que :

Le Monde Sacré des Femmes Amérindiennes
Paroles et Images du Passé
de Judith et Michael Fitzgerald

Ce magnifique ouvrage illustré de photographies inédites est un hommage à la gloire des femmes amérindiennes du XIXe siècle, ces femmes nomades qui complétaient parfaitement les grands chefs et les guerriers. Leurs paroles, leurs visages, témoignent de façon éloquente et poignante de la sagesse, de la force et de la beauté d'âme qui les caractérisaient. Les histoires traditionnelles, les légendes et les rituels illustrent le rôle important joué par le féminin dans la culture sacrée des tribus.

Pierre
- Eau de la Lune

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